Shady Garfi, maestro tunisien « Prenez soin de ce festival et soutenez-le ! »

Depuis sa tendre enfance déjà, Shady Garfi a manifesté un intérêt prononcé pour la musique, ne pensant durant toute ses années de jeunesse qu’à étudier la musique et se former, en intégrant coup sur coup plusieurs écoles, conservatoires et instituts de musique , en Tunisie d’abord puis en Syrie et en France ensuite pour obtenir plusieurs diplômes d’études supérieures à l’instrument (le piano), à la direction d’orchestre et à l’arrangement, au-delà d’autres consécrations liées à la recherche et à la composition musicales.
Ravi de l’accueil triomphal que le public algérien a réservé à l’Ensemble symphonique tunisien, il livre ses impressions à chaud…
« D’abord, autant vous dire que je suis algérien d’origine, mon deuxième arrière-grand-père est de chez vous et que l’accueil chaleureux du public m’est allé droit au cœur ! … bien sûr, je suis très heureux de venir, pour la première fois me produire sur la scène de l’Opéra d’Alger, une salle prestigieuse qui constitue une référence en soi, ce lieu m’a vraiment impressionné, c’est pour moi, le signe d’une grande marque de respect adressé à l’artiste de la part des pouvoirs publics algériens », a-t-il dit.
« La musique en Algérie continue d’évoluer, il ne faut pas oublier que ce grand pays est le premier parmi les pays arabes à avoir ouvert en 1837 un Théâtre-Opéra (actuel Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi). Les pièces que nous avons rendues ce soir appartiennent bien entendu aux répertoires de la musique universelle, avec une petite note qui constitue, à mon sens, une sorte de valeur ajoutée et qui consiste en l’ajout du Oud au milieu de toutes ces variations modales et rythmiques dites occidentales. Nous voulons ainsi donner une forme moderne à nos prestations mais tout en restant authentique dans le contenu », a-t-il soutenu.
« Les directions techniques et administratives des deux orchestres symphoniques, algérien et tunisien sont en contact, elles réservent de belles choses pour les publics des deux pays frères. Au fil des années, le festival prend de la hauteur, il constitue un carrefour d’échanges très pertinent et de plus en plus incontournable, entre les peuples et œuvre dans le cadre d’une dynamique de pure diplomatie culturelle, c’est une bonne chose, ce qui m’amène à m’adresser au grand public algérien auquel je voue tout mon respect, pour lui dire : prenez soin de ce festival et soutenez le ! », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : » Alger est une grande capitale, je prendrai certainement le temps de la visiter demain mardi, car je crois qu’on aura un moment pour cela ».