Masterclass autour du piano, du violon et du chant Cours japonais, leçons mexicaines et conseils russes

Les masterclass, organisées dans le cadre du 14 ème Festival culturel international de musique symphonique d’Alger, se sont poursuivies pour la troisième journée, cette fois-ci autour du piano, du violon et des voix musicales baryton et soprano.
Le musicien japonais Usui Toshiki a donné une masterclass sur le piano. La séance a débuté avec l’interprétation par les étudiants des œuvres G Minor et Fugue in C Major, BWV 953 de Bach, Flight Bumble-bee de Rimsky-Korsakov. A l’issue de l’interprétation des œuvres, le professeur Usui Toshiki a donné plusieurs conseils techniques. « Les musiciens ne doivent pas regarder le clavier quand ils jouent, parce que cela change beaucoup le son et du coup, ils doivent voir la partition ou créer un paysage et l’imaginer. Et il va y avoir un très bon résultat sonore », a-t-il expliqué.
Le professeur a aussi conseillé aux étudiants de travailler lentement en faisant une étude harmonique pour comprendre les nuances pour avoir une très belle interprétation et un contexte musical. « Les étudiants sont talentueux », a indiqué à la fin de la séance Usui Toshiki.
La deuxième masterclass a été animée par le Baryton mexicain Reynoso Carlos. La séance a aussi débuté par l’interprétation par les étudiants des extraits des chansons « Dolonte Immagine » de Bellini, « Tre giorni son che nina » de Giovani Battista, « Amarilli mia bella » de Giulio Caccini et « Largo al factotum », air d’opéra issu de l’opéra « Le Barbier de Séville » de Giochino Rossini.
A l’issue de l’audition, le professeur mexicain a indiqué qu’il y a « des voix magnifiques, intéressantes, un timbre très joli et très expressif ». « Il y a beaucoup de facteurs pour améliorer la voix et la technique. L’artiste doit être détendu et être sincère au chant pour exprimer sa vraie façon d’être », a indiqué Reynoso Carlos.
En conclusion, le Baryton mexicain a conseillé aux étudiants de « continuer à travailler et s’appuyer sur leurs propres moyens pour trouver leur propre voix et leur propre niveau de rythme».
La matinée du dimanche a été clôturée par trois masterclass animées par des artistes russes. La Soprano Marina Konovalova, après avoir écouté des morceaux de chant interprétés par des étudiants, a indiqué avoir aimé les voix mais que les étudiants « manquaient un peu de technique ». La pédagogue leur a conseillé quelques exercices insistant sur la respiration et la technique de la voix.
La pianiste Sophia Zharikova a surtout insisté sur le fait qu’il faut « chanter » chaque mélodie, accorder de l’importance au tempo, à la dynamique et à la manière d’interpréter une œuvre. « Les étudiants ont beaucoup de capacités musicales », a noté Sofia Zharikova.
La violoniste Valery Vorona a, elle aussi, à l’issue de la masterclass, indiqué que les étudiants ont fait montre de beaucoup d’intérêt aux explications techniques. « Il faut beaucoup d’exercices. Il faut jouer très régulièrement le violon pour mieux maîtriser la technique », a souligné la violoniste russe.
Une soixantaine d’étudiants de l’Institut national supérieur de musique d’Alger (INSM), des Instituts régionaux de formation musicale (INRFM) et des élèves du Conservatoire ont pris part à ces masterclass, devenues une tradition.