Marie Sumnikova, pianiste tchèque : « À Alger, la musique devient un pont entre les cultures »

« La musique classique occupe une place essentielle dans notre culture. Elle y est profondément respectée, portée par une riche tradition incarnée par des compositeurs majeurs comme Antonín Dvořák, Bedřich Smetana ou Leoš Janáček, qui ont durablement marqué l’histoire de la musique symphonique. Mais aujourd’hui, on constate un certain éloignement entre les jeunes générations et ce répertoire. Les courants pop et les musiques plus commerciales prennent beaucoup de place dans l’espace culturel, ce qui rend parfois la valorisation de la musique symphonique plus complexe, même si elle continue de rassembler un public fidèle et passionné », a-t-elle déclaré.
« C’est là, je crois, l’un des enjeux des festivals comme celui d’Alger : réussir à faire dialoguer la tradition et la modernité, à rapprocher les esthétiques et les publics, à éveiller la curiosité. C’est précisément ce que nous apprécions ici que ce festival est une véritable ouverture sur le monde, un lieu d’échange entre artistes venus d’horizons très différents, où chacun peut s’exprimer à travers ce langage universel qu’est la musique », a-t-elle ajouté.