Maestros de l’espoir : El Sistema venezuléen à l’honneur à l’Opéra d’Alger
Le Venezuela, invité d’honneur du 14e Festival culturel
international de musique symphonique d’Alger, s’apprête
à enchanter les mélomanes du 17 au 23 avril 2025. La
République bolivarienne, portée par l’héritage
révolutionnaire d’El Sistema, mettra en lumière un
programme qui a changé la vie de millions de jeunes en
leur offrant un avenir à travers la musique, promettant
une célébration vibrante où l’art et l’espoir se conjuguent
avec éclat.
Sous la direction du talentueux maestro Enluis Montes
Olivar, 50 musiciens vénézuéliens issus de ce
programme révolutionnaire se produiront à Alger, offrant
un aperçu unique de cette école qui combine rigueur
académique et mission sociale. Le festival s’ouvrira le
17 avril à l’Opéra d’Alger avec une soirée inaugurale
exceptionnelle, où Enluis Montes Olivar partagera la
scène avec deux chefs d’orchestre algériens de renom,
Zahia Ziouani et Lotfi Saidi. Le programme proposera
des œuvres de Rossini, de Haendel et de Verdi, ainsi
que des pièces véhiculant des messages universels.
Le jeune maestro dirigera également Aires de
Venezuela, une œuvre vibrante célébrant la culture de
son pays. Cette soirée d’ouverture s’annonce comme un
moment fort de partage, où la musique servira de pont
entre l’Algérie et le Venezuela, entre deux continents.
Le 18 avril, l’Opéra d’Alger offrira une soirée dédiée au
Venezuela. Sous la direction également d’Enluis Montes
Olivar, l’orchestre de chambre, Simon Bolivar,
interprétera de grandes pièces de la musique classique
notamment Sinfonía d’Antonin Dvořák en sol majeur et
Le Jardin féérique de Maurice Ravel. Chaque œuvre
sera précédée d’une présentation permettant au public
de saisir le contexte culturel des compositions. Cette
soirée promet une immersion totale dans la richesse de
la musique classique, portée par des musiciens jeunes
et passionnés, réputés pour leur technique et leur
énergie.
L’héritage d’El Sistema, fondé en 1975 par José Antonio
Abreu, est au cœur de la participation vénézuélienne à
ce festival. Le programme a permis à plus d’un million
de jeunes de découvrir la musique classique, tout en
jouant un rôle clé dans l’insertion sociale. Comme l’a
souligné Gabriel Torre Alba, chargé d’affaires de
l’ambassade du Venezuela à Alger : « La musique, dans
le contexte vénézuélien, n’est pas seulement un art,
c’est un projet social. Elle transforme des vies et permet
l’élévation personnelle et collective ». Les musiciens
présents à Alger illustrent cette mission, venant tous de
milieux modestes.
À seulement 28 ans, Enluis Montes Olivar est l’une des
figures montantes de la direction d’orchestre. Formé au
sein d’El Sistema et ayant travaillé aux côtés de Gustavo
Dudamel, il a également été chef assistant à l’Opéra
national de Paris pour Nixon in China de John Adams.
Son approche énergique et sensible de la direction
d’orchestre promet de séduire le public algérien.
En consacrant une place centrale au Venezuela, le
festival culturel international de musique symphonique
d’Alger se positionne comme un lieu d’échange culturel
et diplomatique. À travers la musique, ce sont les
histoires, les luttes et les espoirs des deux nations qui se
rencontrent, dans un contexte de solidarité et de partage
des valeurs de justice sociale et de paix. Les
organisateurs espèrent que les concerts, notamment
celui du 18 avril, susciteront un large public et renforcent
les liens entre l’Algérie et le Venezuela, deux pays liés
par une forte amitié.