L’orchestre Simón Bolívar éblouit le 14ᵉ festival symphonique Un revigorant souffle des Andes à Alger

La magie de la musique symphonique a une nouvelle fois envoûté l’Opéra d’Alger Boualem Bessaih lors de la seconde soirée du 14ᵉ Festival Culturel International de Musique Symphonique.
L’Orchestre de chambre Simón Bolívar du Venezuela, invité d’honneur de cette édition, a offert une prestation magistrale sous la direction inspirée du jeune maestro Enluis Montes Olivar, captivant le public algérois par une performance d’une rare intensité artistique.
Composé de soixante-dix musiciens, l’ensemble vénézuélien a ouvert son programme avec « Ma Mère l’Oye » de Maurice Ravel, un joyau du répertoire impressionniste. Cette suite de cinq pièces, inspirée des contes de Perrault et de Madame d’Aulnoy, a été interprétée avec une sensibilité exceptionnelle.
De la Pavane de « la Belle au bois dormant » au « Jardin féerique », en passant par « Le Petit Poucet », « Laideronnette, impératrice des pagodes » et « Les Entretiens de la Belle et la Bête », chaque mouvement a transporté l’auditoire dans un univers de rêve et de poésie enfantine.
La délicatesse du jeu orchestral, portée par la direction nuancée d’Enluis Montes Olivar, a révélé une précision et une cohésion admirables, suscitant une vague d’applaudissements d’un public nombreux, venu savourer le programme de l’invité d’honneur du rendez-vous annuel de musique savante.
La seconde partie du concert a été dédiée à un chef-d’œuvre du répertoire romantique : la Symphonie n°8 en sol majeur, opus 88 d’Antonín Dvořák. De l’Allegro con brio initial à l’Allegro ma non troppo final, en passant par l’émouvant Adagio, l’élégant Allegretto grazioso et le fougueux Molto vivace, les musiciens ont su restituer toute la richesse expressive de cette œuvre, imprégnée des paysages et traditions populaires de Bohême. L’énergie communicative du maestro, la maturité musicale de l’orchestre et l’intégration subtile de sonorités sud-américaines ont captivé l’audience, qui a longuement ovationné les artistes.
Ce concert a transcendé la simple performance pour devenir un véritable voyage artistique. Porté par un souffle revigorant venu des Andes, vibrant de jeunesse et d’espoir, l’Orchestre de chambre Simón Bolívar a incarné l’âme du programme El Sistema, ce projet vénézuélien devenu un modèle universel où la musique éduque, élève et transforme. À travers chaque note, les musiciens ont su toucher les cœurs et forcer l’admiration.
En cette nuit symphonique, les archets ont parlé un langage universel, et la standing ovation a uni les âmes. Fidèle à sa vocation, le festival culturel international de musique symphonique continue de tisser des ponts entre les cultures, offrant à la jeunesse – notamment aux stagiaires des master class – l’espoir d’un avenir empreint d’harmonie, de beauté et de partage.