Zahia Ziouani grandit dans une famille de mélomanes, formant son oreille à l’écoute de Beethoven, Mozart ou des grands opéras. Un goût pour la musique qu’elle cultive ensuite à la guitare classique avant d’apprendre l’alto, un instrument clé des formations symphoniques.
La joie qu’elle éprouve à jouer en orchestre est une révélation, qui la décide à apprendre la direction d’orchestre. Élève impliquée des master-classes de Sergiu Celibidache à Paris, elle n’a que 16 ans quand elle est remarquée par l’entourage du maestro. S’ensuit plusieurs mois de cours intensifs qui la confortent dans sa vocation.
Elle fait alors le pari fou de fonder son propre ensemble : l’Orchestre Divertimento qui, depuis 1998, anime le territoire de la Seine-Saint-Denis avec une programmation ambitieuse et ouverte.
Aujourd’hui, elle dirige des formations de premier plan, en France et à l’international. Elle a par ailleurs dirigé l’Orchestre National d’Algérie de 2006 à 2013. Des solistes internationaux tels que Raphaël Pidoux, Tedi Papavrami, Xavier Phillips, Déborah Nemtanu, Patrick Messina, Adam Laloum, Shani Diluka, Anastasia Kobekina et Sylvia Carredu se sont produits à ses côtes.
Zahia Ziouani marque de son énergie le grand répertoire, de Mozart à la musique contemporaineen passant par Saint-Saëns, ce compositeur si important pour elle qui fait le lien avec l’Algérie. Fascinée par la scène, elle crée des spectacles avec des comédiens, des sportifs ou des chorégraphes comme Mourad Merzouki, tout en ouvrant le répertoire symphonique à d’autres genres tels que le hip-hop ou les musiques de la Méditerranée. Elle s’engage encore auprès des jeunes musiciens : à travers l’Académie Divertimento qu’elle fonde en 2008, avec le programme Prodiges sur France 2 ou encore en étant fondatrice du projet Démos aux côtés de la Philharmonie de Paris.
